Des sous pour les bâtiments de toutes les écoles
Le cdH est très fier d’avoir défendu avec Ecolo et fait voter, ce mardi 23 mars, au #Conseilcommunal #Namur, une #Motion pour réclamer un financement équitable des bâtiments de #touteslesécoles avec un rééquilibrage de la clé de répartition entre les réseaux
1 enfant = 1 enfant
Namur est un pôle scolaire attractif.
La commune compte, selon le site enseignement.be, 38 écoles maternelles et primaires, 25 établissements secondaires.
Mais plusieurs de ces bâtiments ont besoin d’être rénovés et ne répondent pas au défi de la transition énergétique et climatique que leurs jeunes utilisateurs ont réclamé, en 2019, dans nos rues.
Le cdH se réjouit donc de la décision du Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles de profiter du plan de relance et de résilience européen pour investir dans la rénovation des bâtiments, en termes de performance énergétique et de durabilité des matériaux utilisés.
Mais le cdH est aussi attaché à la Constitution qui consacre la liberté d’enseignement et le traitement équitable. Pour le cdH, un enfant égale un enfant ; une école égale une école.
Notre groupe regrette vivement la clé de répartition arrêtée pour la première partie du programme d’investissement portant sur près de 300 millions d’euros : en effet, le Ministre en charge des bâtiments scolaires a décidé que 58,5 % des crédits iront au seul enseignement organisé par la Communauté française.
Certes, hier, au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, le Ministre a peut-être entrouvert une petite porte, en disant (je cite) que « la clé sera différente à l’arrivée », « la 1ère n’était qu’indicative », « les éléments composant le calcul seront nuancés ».
En effet, pour l’ensemble de la Wallonie et de Bruxelles, les ex-écoles de l’Etat scolarisent seulement… 15 % du total des élèves. Les écoles communales, provinciales ou libres, confessionnelles ou non, qui accueillent 85 % des élèves, devraient se contenter de… 41,5 % des crédits. Le déséquilibre est patent. Les enfants, les familles, les enseignant.e.s, les directions d’écoles ne peuvent faire les frais d’une telle décision politique.
A Namur, ce déséquilibre s’observe également : sur les 38 écoles maternelles et primaires, seules 5 sont organisées par la Communauté française. Au niveau secondaire, il y a aussi seulement cinq établissements de la Fédération WB (sur 25).
Le cdH se réjouit de cette motion conjointe déposée avec Ecolo. Le cdH se réjouit que le groupe Ecolo namurois dénonce, lui aussi, ce déséquilibre que ses ministres ont accepté au sein du Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles
Avec Ecolo, le cdH demande donc au Conseil communal de décider :
- de soutenir la volonté du Gouvernement de la Communauté française d’investir massivement dans les infrastructures scolaires ;
- d’appeler le Gouvernement de la Communauté française à ne pas limiter l’effort d’investissement dans les bâtiments scolaires aux montants débloqués dans le cadre du Plan de relance européen ;
- d’appeler le Gouvernement de la Communauté française à revoir notamment la répartition de l’enveloppe budgétaire issue du PRR alloués à la rénovation des bâtiments scolaires afin d’atteindre un équilibre entre les réseaux sur base de critères objectifs.
- de prendre en compte les enjeux environnementaux dans chaque dossier de rénovation de bâtiments scolaires.
- de rappeler au Gouvernement de la Communauté française les difficultés financières de nombreuses communes ;
- de préparer le cadastre des besoins pour la rénovation des infrastructures scolaires communales ;
- de s’engager à tout mettre en œuvre pour que, le cas échéant, les dossiers communaux qui seront déposés répondent strictement aux impératifs techniques et temporels exigés par le Plan de relance européen ;
- de transmettre la présente délibération au Ministre en charge des bâtiments scolaires, au Ministre président de la Communauté française et aux autres ministres de son Gouvernement. »